Le Dr Nate Samuels (Idris Elba), veuf, et ses deux filles adolescentes se rendent dans leur pays natal, l’Afrique du Sud. Lorsque Martin (Sharlto Copley), un vieil ami de la famille et garde-chasse, les emmène faire un safari, ils se retrouvent bientôt dans une lutte mortelle pour la survie contre un lion assoiffé de sang.
Dans Beast, un personnage porte brièvement un T-shirt de Jurassic Park. Bien sûr, ce film sur une famille en safari qui tourne mal commence par des ooohs et des aaahs. Évidement, plus tard, il y a des courses et des cris. C’est un clin d’œil habile au public pour lui indiquer le genre de film auquel il doit s’attendre. Le film de Spielberg auquel il ressemble le plus est Les Dents de la mer : remplacez le requin par un lion vengeur, laissez tomber Quint et vous n’êtes pas loin du compte.
Niveau performance
Dans le genre de performance bon-vivant qui est devenu sa spécialité. Idris Elba joue le rôle du chef Brody, un veuf qui s’inquiète pour ses deux enfants adolescents distants. Il espère qu’un voyage en Afrique du Sud, dans le pays natal de sa défunte épouse, comblera le fossé qui les sépare. Sharlto Copley est le garde-chasse Hooper-esque qui leur fait faire une visite privée de la réserve.
Kormákur et le directeur de la photographie Philippe Rousselot font un usage efficace d’une série de « oners », d’ambitieuses prises de vue ininterrompues avec la caméra dans le champ de vision de chacun.
Naturellement, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Lorsque des braconniers attaquent un groupe de lions, un mâle cherche à se venger de manière sanglante. Comme l’expliquent soigneusement les dialogues, les lions femelles sont les chasseurs ; les lions mâles ne sont là que pour protéger le groupe. Il s’agit d’un scénario de genre bien ficelé : un « lion rebelle », comme le dit le personnage de Copley, en quête de vengeance, et, dans un parallèle, le personnage du père d’Elba qui cherche à protéger son propre clan.
Mais, comme dans Les Dents de la mer, le spécialiste des catastrophes Baltasar Kormákur (Everest, Adrift) est relativement calme face au prédateur suprême. Les attaques de lions se déroulent autant hors champ qu’à l’écran : une menace fantôme traquant la brousse. Pour chacune de leurs scènes, Kormákur et le directeur de la photographie Philippe Rousselot utilisent efficacement une série de « oners », des prises de vue ambitieuses et ininterrompues avec la caméra dans le collimateur de chacun, ce qui confère à l’action une tension et une théâtralité agréables.
Un contexte
L’intrigue se déroule à peu près comme on s’y attend, avec peu de surprises et une confrontation finale plutôt décevante. Oui, comme promis dans la bande-annonce, Idris Elba frappe vraiment un lion au visage. C’est un divertissement sans complications et, avec ses 93 minutes, il ne s’attarde pas plus que nécessaire. Comme Quint l’aurait dit : « Ce lion… vous avale tout entier. »
Un film de créatures de série B à l’ancienne, avec quelques effets de synthèse. Beast est aussi prévisible que possible, mais c’est un film amusant, idiot et bien fait sur un homme qui frappe un gros chat.
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